Avec cette mise en consultation, le canton opère "une avancée décisive", a affirmé lundi la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro. L'ensemble des textes devrait être soumis au Grand Conseil "encore cet été" afin de pouvoir sortir de la période transitoire en 2017 au lieu de 2019.
Si tout se passe comme prévu, ces deux ans d'avance seront "une bouffée d'oxygène" pour le canton de Vaud, selon la cheffe du Département du territoire et de l'environnement. Elle veut éviter à tout prix un référendum avec un sujet facile à "prendre en otage" en période préélectorale.
Pour adapter le Plan directeur cantonal (PDCn), le Conseil d'Etat a retenu le scénario d'une croissance maximale, avec quelque 185'000 nouveaux habitants dans le canton d'ici 2030. Vaud ne donne pas de signes de fléchissement. "Nous devons être prêts à faire face", a souligné Jacqueline de Quattro.
Répartir l'afflux de population
Pour répartir cet afflux de population en tenant compte des grands principes de la LAT comme la lutte contre le mitage du territoire, le Conseil d'Etat a fixé des taux différenciés pour les 15 prochaines années: 1% de croissance (inchangé) pour les localités et les quartiers hors des centres, entre 1,5 et 2,6% pour les centres et les agglomérations.
Lausanne-Morges se retrouve ainsi avec un taux de 1,8%, soit 4640 habitants supplémentaires par année depuis 2008. Autre exemple, Payerne - Estavayer-le-Lac bénéficie d'un taux de 2,6% (250 habitants supplémentaires).
ats/olhor
Préserver les meilleures terres
L'un des autres objectifs de la quatrième adaptation du Plan directeur cantonal vise la protection des surfaces d'assolement (SDA), en d'autres termes des bonnes terres agricoles. "Nous atteignons un niveau d'alerte" dans le canton de Vaud, a reconnu Pierre Imhof, chef du SDT.
Il faut "regagner" de telles surfaces, avec un dézonage prioritaire de terrains qui peuvent être des SDA. Si le canton y parvient, il disposera d'une plus grande marge de manoeuvre pour des projets stratégiques.