Le conseiller d'Etat Philippe Leuba avait annoncé en mars 2011 l'ouverture d'une nouvelle aile destinée aux cas psychiatriques pour l'horizon 2014 aux Etablissements de la plaine de l'Orbe (EPO). Cette mesure devait répondre au nombre grandissant de détenus souffrant de troubles psychiques et améliorer leur prise en charge.
Or son homologue Béatrice Métraux, qui lui a succédé à la tête des prisons, n'en a pas fait mention lors de la présentation, fin janvier, de la politique pénitentiaire.
"Répondre aux besoins de prise en charge"
"Le projet a évolué", indique au Matin Dimanche Bruno Gravier, chef du Service de médecine et psychiatrie pénitentiaires (SMPP). "Le coût très élevé ne permettait pas d'autres réalisations prioritaires, notamment celles permettant de répondre à la surpopulation carcérale", explique-t-il. Et d'assurer que "l'important est de répondre aux besoins de prise en charge".
ats/lgr
Doublement de la capacité de la Tuilière
La prison de la Tuilière, à Lonay, est désormais dans le viseur des autorités. Elle héberge une unité de soins psychiatriques pour 13 personnes depuis 1992. Unité qui ne fonctionne que comme un hôpital de jour, ouverte cinq jours sur sept.
"Nous visons le doublement de sa capacité et un fonctionnement sept jours sur sept, avec les moyens suffisants pour permettre des soins toute la journée", une offre qui "complétera l'activité de l'unité psychiatrique de Bochuz", souligne Bruno Gravier. Selon lui, des propositions doivent être présentées rapidement au Conseil d'Etat.