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Pierre Chiffelle risque l'exclusion du Parti socialiste vaudois

La décision de Pierre Chiffelle suscite le tollé au sein du Parti socialiste vaudois. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Vives critiques contre la candidature de Pierre Chiffelle à Vevey / Forum / 1 min. / le 1 mars 2016
La tentative de Pierre Chiffelle de faire son retour sur la scène politique veveysanne passe mal auprès de ses camarades de parti. Le président du PSV Stéphane Montangero attend sa démission.

L'ancien conseiller d'Etat socialiste avait annoncé lundi à la RTS qu'il serait candidat au deuxième tour de l'élection à la municipalité de Vevey (VD), après s'être dit "atterré" par les résultats de la gauche.

Interrogé mardi soir dans l'émission Forum, le président du Parti socialiste vaudois (PSV) Stéphane Montangero estime que cette candidature déposée sur une liste qui s'appelle Gauche libre "est effectivement une lettre de démission. Alors maintenant, j'attends la lettre de démission formelle de Pierre Chiffelle du parti socialiste."

Le président cantonal rejette le reproche de fierté mal placée chez les socialistes veveysans, qui n'ont pas brillé dimanche. "Ce que je constate simplement, c'est qu'à Vevey, on a une équipe dynamique qui est en train de reprendre les choses en mains, de remonter la section", explique-t-il.

Stéphane Montangero souligne qu'il y a une liste PS-Verts pour le deuxième tour, avec trois candidats "qui sont légitimés par les assemblées démocratiques, et c'est cette démocratie interne qui doit parler."

Pour le PS, la situation est claire: Pierre Chiffelle enfreint les statuts du parti et s'expose à une sanction. C'est le comité directeur du parti cantonal qui est compétent pour une exclusion.

"Je ne vois aucune raison de démissionner", a d'ores et déjà précisé l'ancien élu socialiste interrogé par l'ats.

>> Lire aussi : Pierre Chiffelle se lance dans la course à l'exécutif de la ville de Vevey

oang

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La rente d'ancien conseiller d'Etat en question

Pierre Chiffelle perçoit plus de 100'000 francs par année d’indemnités maladie, après avoir quitté le gouvernement vaudois suite à de graves problèmes de santé.

Après son départ, il a repris ses activités d’avocat. De son propre aveu, il gagne aujourd'hui, en plus de cette rente, 150'000 francs de revenus annuels avec cette activité.

C’est ce qui lui est reproché: être un avocat actif et bien rémunéré tout en usant du droit à cette rente maladie.

Il se soumet toutefois à une limite: son revenu cumulé ne doit pas dépasser le salaire d’un ministre en fonction, soit 250'000 francs au total. Il reverse la différence à l’Etat.

Michael Peuker