"Les frontières se sont modifiées avec le temps: les entreprises ont créé des multinationales avec des activités sur plusieurs continents et la fiscalité doit s'adapter sur un plan mondial. La Suisse a tout intérêt à le faire rapidement parce qu'elle perd des places de travail tous les jours (...) Il est donc urgentissime d'apporter une clarification de la fiscalité des entreprises", a expliqué le conseiller d'Etat libéral-radical Pascal Broulis.
Le grand argentier vaudois a souligné que les grandes entreprises de son canton représentaient 25'000 postes de travail. "Et ces personnes paient en général deux à trois fois plus d'impôts que la moyenne car ce sont des salaires élevés. Ils garantissent un socle de stabilité qui paie d'ailleurs la fonction publique".
Vers la fin des statuts spéciaux
D'abord fédérale, la nouvelle imposition des entreprises est actuellement en discussion au Parlement. Elle vise à mettre la législation helvétique en conformité avec les normes internationales en abolissant les statuts fiscaux particuliers que les cantons peuvent accorder à certaines sociétés.
Le canton de Vaud a décidé d'anticiper la question de la RIE III. Celle-ci sera soumise aux Vaudois le 20 mars prochain, via référendum déposé par la gauche de la gauche.
La RIE III prévoit notamment la fin des statuts spéciaux pour les multinationales et un taux unique de 13,79% pour les entreprises.
hend