Le document salue le dispositif mis en place, mais il met en lumière plusieurs problèmes. L'organe de contrôle appelle à un renforcement de l'organisation du service cantonal chargé d'intervenir auprès des enfants victimes notamment de mauvais traitements.
La Cour des comptes salue le processus d'évaluation du danger mis en place par le service. Elle qualifie cette procédure d’efficace et globalement satisfaisante, mais elle relève cependant que cette méthode de travail n'est pas systématiquement appliquée par les différents collaborateurs. 40% des assistants sociaux interrogés ont déclaré suivre rarement, voire pas du tout, la feuille de route sensée leur permettre d'évaluer la gravité et l'urgence des cas soumis au service.
Cette situation est problématique pour la Cour, qui rappelle que la capacité de qualifier le danger encouru par les enfants est déterminant pour la suite de l'intervention. L'organe de contrôle ne parle pas de mise en danger directe des enfants pris en charge, mais de risque. Elle émet une dizaine de recommandations visant à sécuriser l’action du service.
Accroître la transparence
Ces recommandations sont diverses: elles vont d'une intensification de la formation à la réorganisation du service, en passant par une mise à jour des outils à disposition. Mais surtout, le service doit accroître la transparence de manière à pouvoir démontrer systématiquement le bien-fondé de ses décisions.
La cour des comptes recommande en outre une évaluation de l'efficacité des interventions du SPJ. Ces dernières concernent 6500 enfants par année, pour une facture totale d'environ 100 millions de francs.
Michael Peuker