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Claude-Alain Voiblet exclu de l'UDC Vaud

La section vaudoise de l'UDC exclut Claude-Alain Voiblet
La section vaudoise de l'UDC exclut Claude-Alain Voiblet / 19h30 / 2 min. / le 11 mars 2016
Claude-Alain Voiblet a été exclu jeudi soir de la section vaudoise de l'UDC pour avoir vandalisé des affiches de candidats du parti lors de la campagne pour les fédérales d'octobre dernier.

Un coup dur pour cette figure incontournable de l'UDC romande. Réunis en séance du comité central, les cadres de l’UDC Vaud ont auditionné le député avant de voter, tard dans la nuit, son exclusion.

Un nouveau revers pour le président de la section lausannoise et futur ex-vice-président de l'UDC Suisse, qui a largement contribué à la progression du parti dans le canton, même si son nom est associé à plusieurs crises au sein de l'UDC Vaud. Il ne peut plus siéger au Conseil communal de Lausanne et au Grand Conseil vaudois sous l'étiquette UDC.

Egalement entendu, Pierre Oberson, président de l’UDC du district de Lausanne, s'est aussi vu signifier son renvoi.

Quasi-unanimité

Le parti souligne que c'est "avec regret et tristesse que le comité central n’a eu d’autres alternatives que de constater l’impossibilité de poursuivre sa collaboration avec les personnes incriminées".

La décision de les exclure de l’UDC Vaud et des sections affiliées n'a pas divisé les cadres. Et ce, dans les deux cas. Pour Pierre Oberson, elle a été prise par 15 voix contre 1. Pour Claude-Alain Voiblet par 14 voix contre 2.

Consternation

Les deux hommes n'ont pas convaincu. Les membres du comité central ont été "consternés" par leurs exposés et par le fait d'avoir constamment contesté les faits et "fui leurs responsabilités", alors que des preuves attestaient de leur participation à ces actes.

"Nous lui avons tendu des perches monstres pour avoir des aveux précis, mais impossible", regrette Jacques Nicolet, président de l'UDC Vaud. "On a tout tenté pour maintenir le dialogue, mais pour cela, il faut être deux".

Exclusion des sections affiliées

Kevin Grangier, secrétaire général de l'UDC Vaud, souligne la "consternation" du comité central devant l'attitude des deux membres, tout en précisant que l'exclusion de Claude-Alain Voiblet de la section vaudoise implique également l'exclusion des sections affiliées (Lausanne et district de Lausanne).

Un recours reste possible pendant trente jours.

>> Ecouter l'interview de Kevin Grangier :

Kevin Grangier. [Twitter]Twitter
Interview de Kevin Grangier, secrétaire général de l'UDC vaudoise / Le 12h30 / 3 min. / le 11 mars 2016

ats/fb

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Un rôle moteur et des polémiques

Né en 1963 à Moutier, fils d'agriculteur, Claude-Alain Voiblet a siégé de 1990 à 2001 au Grand Conseil bernois. Cet antiséparatiste a brièvement été maire de Reconvilier et a coprésidé l'Assemblée interjurassienne.

En 2003, Claude-Alain Voiblet a quitté le Jura bernois pour le canton de Vaud où il s'est rapidement fait connaître. L'UDC doit beaucoup à cet homme qui a fortement contribué, en une dizaine d'années, à faire progresser le parti sur sol vaudois.

Son nom est toutefois associé à plusieurs crises au sein de la section cantonale, dont il a aussi été le président, à l'image de l'affaire Despot, du nom de l'ancienne présidente de l'UDC Vaud qui avait enregistré des membres du parti à leur insu.

Il y a quelques jours, le parti annonçait que Claude-Alain Voiblet perdait la vice-présidence de l'UDC Suisse, après avoir échoué en octobre à accéder au Conseil national.