Cinq jours après la décision d'exclusion de Claude-Alain Voiblet par l'UDC Vaud, Toni Brunner s'exprime pour la première fois sur cette affaire qui mine la section vaudoise du premier parti de Suisse.
Selon le président de l'UDC Suisse, le comportement de Claude-Alain Voiblet - accusé d'avoir placardé ses propres affiches sur celle des autres candidats UDC - est "inacceptable". "Cela ne doit pas immédiatement conduire à une sortie du parti", ajoute-t-il toutefois.
L'UDC Vaud tancée
Toni Brunner explique qu'il sera difficile de maintenir l'intéressé dans sa fonction de coordinateur romand du parti, "parce que nous avons besoin de personnes qui peuvent bien travailler avec les sections, et là, la relation de confiance est évidemment brisée."
Le conseiller national saint-gallois n'est pas tendre non plus avec la section vaudoise de l'UDC. "Il faut de l'engagement de toutes les forces" pour stabiliser le parti, affirme-t-il.
"A l'UDC Suisse, nous avons donné des signaux très positifs à l'UDC vaudoise, par exemple avec le conseiller fédéral Guy Parmelin. Maintenant, j'attends aussi de ce parti qu'il se donne la peine!", lance Toni Brunner.
Faire émerger de nouvelles têtes
Le président de l'UDC estime enfin qu'il sera difficile de se passer des compétences de Claude-Alain Voiblet et qu'il faudrait faire émerger de nouvelles têtes en Suisse romande. "Je suis optimiste, mais il faut promouvoir la relève plutôt qu'exclure des gens."
Parallèlement, le sort de Claude-Alain Voiblet continue de faire des vagues dans le canton de Vaud. Mardi, la section lausannoise de l'UDC a annoncé qu'elle maintenait son président à son poste, malgré son exclusion de la section cantonale jeudi dernier.
L'UDC lausannoise précise aussi qu'elle maintient Pierre Oberson à son poste de président de l'UDC du district de Lausanne, alors qu'il a aussi été exclu pour les mêmes raisons du parti cantonal.
dk