"Heureux canton qui peut financer une croissance des charges de 3,8%", a souligné mercredi le grand argentier vaudois.
"La masse salariale s'est accrue de 3,1% (...) Il y a 275 personnes en plus", a ajouté Pascal Broulis qui n'a visiblement pas goûté d'être accusé de mensonges par les opposants à la réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III), plébiscitée dimanche dernier par la population avec 87,12% des voix.
Dette en hausse
Les charges se sont élevées l'an dernier à 9,62 milliards de francs. Elles comprennent des écritures de bouclement de 398 millions de francs. Celles-ci sont liées à la stratégie immobilière du canton, à des prêts pour les transports publics et à des subventions d'investissement.
Côté revenus, ils atteignent 9,84 milliards. Les recettes ont progressé de 1,4%, mais pour des raisons conjoncturelles ou exceptionnelles. La dette, quant à elle, remonte à nouveau pour la deuxième fois et atteint désormais 705 millions de francs.
ats/hend
Canton investisseur
Pour la première fois, la charge d'intérêts de la dette est négative, à moins 18 millions de francs. Si les Vaudois sont "d'excellents payeurs" en général, ceux qui ont des retards sont taxés à 4,5%.
Ce facteur, combiné à une baisse du volume d'emprunt de la part du canton et des taux bas, permet au canton d'empocher 18 millions. Cet argent, on aurait dû l'encaisser, a tenu à nuancer Pascal Broulis: "On paie moins aux banques que ce que les contribuables nous paient."