Aquatis se trouve actuellement à l'état de ruche bourdonnante: les ouvriers, ingénieurs et scientifiques s'affairent sur le chantier où le béton coule à flot.
Le projet, qui intégrera aussi le Musée suisse de l'eau, verra le jour au printemps 2017 pour sensibiliser la population à la fragilité des écosystèmes d'eau douce. Et de l'eau, il y en a aura en grande quantité:
Scénographie et environnement
La scénographie est réalisée par les ingénieurs, paysagistes et informaticiens qui ont recréé la grotte Chauvet en Ardèche.
Après avoir travaillé plusieurs mois sur maquette, ils sont aujourd'hui sur le point de passer à la réalisation sur site de cette interface entre science et grand public.
"Le projet apporte sa pierre à l'édifice de la protection de l'environnement", explique Frédéric Pitaval, ingénieur aquacole. "Et aujourd'hui, protéger ces espèces qui seront présentées, c'est les maintenir (en bassin), car beaucoup d'entre elles n'existent déjà que dans ce genre de sites."
Collaboration scientifique et synergies
L'aquarium entend également miser sur une collaboration scientifique aux niveaux national et international.
"Aquatis a pour but de créer des contacts avec les ONG, le WWF, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et les Universités de Genève et de Lausanne, parce qu'il y a un grand savoir-faire sur le bassin lémanique en matière d'eau douce", raconte Yves Christen, président du conseil de la Fondation Aquatis.
Economiquement, le projet a par ailleurs été pensé comme un atout touristique. L'aquarium naîtra en effet avec un hôtel du groupe Boas. "Les synergies sont aujourd'hui indispensables pour réussir ce type de projet, estime Bernard Russi, président du groupe. L'idée a toujours été d'avoir une seule exploitation, hôtel et aquarium ensemble."
Guy-Olivier Chappuis/tmun