Le WWF répond aux critiques après son annonce de délocalisation

Les autorités de la région reprochent à l'ONG un processus opaque et estiment avoir été mises devant le fait accompli. Le WWF avait annoncé il y a une semaine la délocalisation d'une centaine de postes. Une partie des salariés sera replacée dans des bureaux à l'étranger, une autre partie licenciée.

>> Lire : Le WWF veut délocaliser une centaine de postes de son bureau de Gland (VD)

"Notre programme de délocalisation suit une tendance de transformation profonde, entreprise par l’ensemble du WWF ces douze derniers mois", justifie son directeur Marco Lambertini, interrogé dans le 12h30 de la RTS jeudi.

Le directeur assure que les conditions cadres de la Suisse ne sont pas à l'origine de cette décision. "Certes, en délocalisant vers des pays où la vie est moins chère, nous réaliserons des économies en termes de ressources, mais ce n'est pas le but de notre opération. Nous cherchons à améliorer notre action en nous rapprochant du terrain."

Procédures suivies "à la lettre"

Pour ce qui est du processus de communication avec les autorités de Gland, Marco Lambertini déclare avoir suivi les procédures "à la lettre". Il souligne que le WWF est prêt à continuer à informer et à intégrer les autorités à ce plan.

On ne peut pas nous reprocher un manque de transparence

En revanche, le directeur réfute un manque de transparence de la part de l'ONG. "On ne peut pas nous reprocher un manque de transparence, nous avons réalisé une large consultation sur douze mois l’an dernier pour optimiser notre réorganisation."

Fonctions clés maintenues à Gland

Et de rappeler que le quartier général de l'organisation demeure à Gland. "Nous ne délocalisons pas l’ensemble du WWF, nous déplaçons simplement un certain nombre de collaborateurs, mais nous conservons des fonctions clés ici, y compris les fonctions dirigeantes et la direction générale."

Marco Lambertini estime en effet que "la Suisse reste extrêmement fertile pour des organisations telles que la nôtre. Notre décision relève uniquement d'un changement stratégique au sein de notre ONG qui vise à plus d’efficacité sur le terrain."

Michael Peuker/lgr