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Boom des achats de scanners et d'IRM dans le canton de Vaud en 2015

Une IRM de haute précision (3 tesla) utilisé à la Clinique Bois-Cerf. [RTS - Henry Buxant]
En 2015, les acteurs de la santé vaudois ont acquis 12 nouveaux IRM et 7 nouveaux scanners. - [RTS - Henry Buxant]
Anticipant l'entrée en vigueur de la clause du besoin en décembre 2015, les acteurs de santé vaudois se sont équipés massivement et parfois illicitement en matériel médical lourd l'an passé, révèle 24 Heures jeudi.

24 Heures révèle jeudi que deux dénonciations sont parvenues au Service vaudois de la santé publique (SSP). La première concerne le Groupe hospitalier de l’Ouest lémanique (GHOL).

En mars 2016, lors du recensement des équipements, le GHOL a annoncé disposer d’un nouvel IRM mais il en a antidaté l'achat, contournant la nouvelle norme en vigueur. "Je reconnais que le GHOL n’est pas conforme à 100%", a réagi son directeur Daniel Walch. Le SSP a ouvert une enquête.

La seconde dénonciation concerne le Centre d'imagerie médicale de Chavannes, qui n'a pas mis ses appareils en service avant le 15 décembre 2015, date d'entrée en vigueur de la clause.

2015, une année record

24 Heures relève que les acteurs de la santé ont profité de l'année qui leur restait pour s'équiper: 2015 est une année record pour l'achat de matériel médical lourd.

Les autorités vaudoises ont décidé en 2014 de soumettre l'achat de nouveaux scanners et IRM à autorisation de l'Etat afin de contenir la hausse des coûts de la santé.

ptur

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Douze nouveaux IRM et sept nouveaux scanners

Mi-avril, le canton de Vaud a publié sur son site un tableau de tous les appareils en service dans le canton au 15 décembre 2015. On y apprend que 12 nouveaux IRM et 7 nouveaux scanners ont été installés en 2015, portant à 49 IRM et 42 scanners le total des appareils en service dans le canton. En janvier 2015, le Conseil d’Etat constatait que Vaud était déjà le quatrième canton le plus équipé.

Pierre-Yves Maillard relativise

Dans les colonnes du quotidien vaudois, le conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard relativise: "Malgré ce boom en 2015, on a déjà reçu une quinzaine de nouvelles demandes d'achat. Si le décret n'était pas en vigueur, ces appareils seraient tous en service demain. (...) Vu les densités constatées, il est évident que la clause du besoin aura des effets modérateurs rapides."