L'objectif de la charte éthique signée mardi à Lausanne est de promouvoir le respect des règles humaines et économiques dans la réalisation des infrastructures publiques du canton de Vaud. Ce dernier est en effet devenu le quatrième constructeur de Suisse, en raison du dynamisme économique et de l'explosion démographique.
Concurrence déloyale, travail au noir, procédures parfois lacunaires: autant de fléaux auxquels n'échappe pas le canton de Vaud. Les 200 chantiers qui sont actuellement en cours constituent en effet une importante manne pour les entreprises et les différents acteurs du secteur qui se bousculent au portillon.
Pour lutter contre ces excès, les collectivités publiques s'engagent à produire des appels d'offre de qualité et à faire preuve de transparence. Les entreprises promettent de leur côté de respecter le cadre légal et les principes de sous-traitance, y compris à l'étranger.
"Une charte reste une charte"
Côté politique, cet accord est accueilli plutôt favorablement. L'ensemble des partis saluent l'effort, mais certains élus font part de leurs réserves.
"Une charte reste une charte, soit un accord de principe non contraignant bourré de bonnes intentions", souligne Samuel Bendahan, député socialiste au Grand Conseil vaudois. Ce constat est partagé par plusieurs élus interrogés. Pour eux, face aux caractéristiques et aux exigences d'un marché ultra compétitif, la bonne volonté ne pèse pas toujours très lourd.
Michael Peuker/dk