A l'instar des juges de Renens (VD) en mars dernier, les trois magistrats de seconde instance ont infligé la sanction la plus lourde: la peine de réclusion à perpétuité et la mesure de l'internement à vie. Ils ont suivi le réquisitoire du procureur général Eric Cottier et la volonté de la famille de la victime.
Qualifié de "tueur en série" et de "criminel ultime" à Renens, Claude D., qui était absent à l'audience vendredi, n'a pas réussi à renverser l'opinion de la justice. La Cour d'appel du Tribunal cantonal a confirmé l'enjeu principal, à savoir l'internement à vie.
Experts concordants
Les juges ont estimé que les deux experts qui ont examiné Claude D. s'accordent sur un risque très élevé de récidive. L'accusé est considéré comme durablement non amendable. A l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement pour soigner son trouble grave.
Même si l'un des deux spécialistes répugne à se prononcer sur le long terme, son pronostic actuel est tellement défavorable qu'il ne peut imaginer qu'il devienne un jour favorable. Pour les deux spécialistes, "Claude D. représente un risque durable pour la sécurité publique", a dit la présidente.
Assassinat confirmé
La Cour a confirmé l'assassinat et écarté la condamnation pour meurtre que réclamait la défense. Claude D. n'a pas supporté que Marie le rejette, qu'elle "échappe à son emprise". "Il savait qu'il allait la tuer, l'acte final a bel et bien été planifié".
Il a étranglé Marie avec une ceinture au terme d'un "huis clos épouvantable" après l'avoir maintenue "pendant des heures dans la terreur". "On peut difficilement imaginer une situation plus épouvantable pour une victime", a déclaré la présidente. "Il a cherché à la faire souffrir longuement et intensément".
Pour mémoire, Claude D. a tué Marie, 19 ans, dans la nuit du 13 au 14 mai 2013 alors qu'il était aux arrêts domiciliaires. Il avait été condamné en 2000 à 20 ans de prison pour avoir enlevé et tué son amie de l'époque.
ats/tmun