L'accord met fin au conflit ainsi qu'à toutes les procédures engagées par les parties à la négociation, annonce mercredi l'Etat de Vaud.
Les exigences de la convention collective de travail (CCT) sont respectées et les travailleurs rétablis dans leurs droits, poursuit le communiqué. La procédure engagée devant la Commission paritaire neuchâteloise du second-oeuvre, compétente en matière d'infractions à la CCT, a été clôturée.
Montant de 62'000 francs obtenu
Les ouvriers ont obtenu un montant global de 62'000 francs net pour arriérés de salaire et tort moral, a expliqué Laurent Tettamanti, syndicaliste à Unia. L'entreprise devra en outre s'acquitter d'impôts et de charges salariales.
Unia se réjouit du résultat de la négociation et lèvera le séquestre des biens de l'entreprise dès réception du paiement. D'une manière générale, le syndicat réclame un renforcement des contrôles et des sanctions, ainsi qu'une base légale pour bloquer les travaux des entreprises fautives.
ats/tmun
Conflit entre six ouvriers et une entreprise neuchâteloise
Le conflit opposait six ouvriers polonais à Alpen Peak, une société neuchâteloise de la construction. Les travailleurs accusaient leur employeur de les payer entre huit et neuf euros de l'heure, pour une cinquantaine d'heures par semaine. Et ceci depuis plusieurs mois.
Les ouvriers se sont mis en grève le 30 août et ont occupé leur chantier jusqu'au 14 septembre, avec le soutien du syndicat Unia. En raison des graves accusations émises, les cantons de Vaud et de Neuchâtel avaient ouvert des procédures, sous l'angle de la lutte contre le travail au noir et de la fraude aux assurances sociales.