Les députés ont bataillé pendant plus de deux heures. Au final, l'UDC et une large majorité du PLR ont réussi à faire adopter l'initiative déposée en 2013. Celle-ci a passé la rampe par 60 voix contre 56 et 5 abstentions.
Variantes recalées
La conseillère d'Etat Béatrice Métraux a plaidé en vain pour le contre-projet du gouvernement, dont plusieurs variantes étaient sur la table. Ces dernières ne fixaient pas d'interdiction, mais encadraient plus strictement la mendicité, interdisant le recours aux enfants et l'exploitation de la misère d'autrui.
Dans le canton, Lausanne limite la mendicité, la plupart des autres villes l'interdisent. "Lausanne a essayé une demi-mesure qui ne satisfait personne", a déclaré Marc-Olivier Buffat (PLR).
L'initiative stipule que celui qui mendie sera puni d'une amende de 50 à 100 francs. L'amende ira de 500 à 2000 francs pour celui qui envoie mendier des mineurs ou qui organise la mendicité d'autrui.
ats/mo
Référendum peu probable
Comme le texte est une initiative législative rédigée de toutes pièces, elle prend force de loi, sans passer par une votation.
Un référendum est néanmoins possible, mais il paraît peu probable.