Marche pacifique à Lausanne pour protester contre le "profilage racial"

Tristesse et indignation, ces mots reviennent souvent au sein de plusieurs communautés africaines et étrangères du canton de Vaud, après le décès d'Hervé, un Congolais de 27 ans, abattu par la police à Bex au début du mois.

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Le drame s'est déroulé peu de temps après un contrôle de police, pour le moins musclé, d'un jeune Cap-Verdien à Lausanne.

Calmer les esprits

Il n'en fallait pas plus pour exacerber la colère d'une jeunesse vaudoise d'origine étrangère, qui accuse la police de profilage racial à outrance.

Pour apaiser les esprits, sans nier ce ressentiment, tout en saluant la mémoire d'Hervé, des associations de communautés étrangères, en collaboration avec des jeunes, organisent une marche pacifique.

"Il est temps pour nous d'aider les jeunes qui sont frustrés par ces amalgames, par le profilage, par les interventions musclées non justifiées,", explique Yannick Lema, 31 ans, porte-parole du mouvement "A qui le tour, la vie des Noirs compte". "Cette marche représente une première bonne réponse à ce constat."

Espoir de dialogue avec les autorités

Ces jeunes espèrent aussi pouvoir entamer un dialogue avec les autorités. Un appel entendu par Pierre-Antoine Hildbrand, municipal lausannois en charge de la Sécurité.

"Nous voulons entendre leurs remarques ou leurs critiques", soutient l'élu. "Je rappelle que lors de l'accomplissement de sa fonction, la police doit respecter l'interdiction de discrimination. Mais elle peut également procéder à des contrôles s'il y a des raisons concrètes et objectives de le faire."

Autorisation de manifester

La Municipalité de Lausanne a autorisé la marche pacifique de samedi. Elle précise encore que son corps de police n'est pas impliquée dans le drame de Bex.

Marc Menichini/kkub