La direction et le comité central de l'UDC rejettent à l'unanimité l'idée d'une alliance avec la formation d'Isabelle Chevalley. Ce grand écart idéologique est jugé bien trop important parmi les délégués du parti et il était difficile pour les dirigeants de l'ignorer.
Ils ont tranché à la veille du congrès qui doit désigner le candidat UDC au Conseil d'Etat. Tous - y compris le président et candidat Jacques Nicolet, qui défendait encore il y a peu cette idée - en appellent à une alliance avec le seul PLR.
Alliance élargie indispensable aux yeux du PLR
Cette décision agace au sein des libéraux-radicaux, qui ont fait leurs calculs: sans une alliance élargie à droite, les chances de faire basculer la majorité de gauche au gouvernement sont très faibles. Par deux fois, en 2011 et en 2012, le partenariat avec l'UDC seule n'a pas suffi à reconquérir le siège perdu par le camp bourgeois suite au décès de Jean-Claude Mermoud.
La décision de l'UDC pose aussi la question du maintien de la candidature d'Isabelle Chevalley. La conseillère nationale vert'libérale l'a dit et le répète: celle-ci dépend d'une alliance avec une liste de droite. Elle doit tenter de convaincre le PLR de l'envisager comme seule colistière.
Vers une alliance simple PLR-UDC
Ce pari est loin d'être gagné au vu du poids électoral de l'UDC dans le canton. Mais il reste une lueur d'espoir pour Isabelle Chevalley. Une fois désigné, le candidat UDC pourrait militer pour la grande unité. Ce rétropédalage est cependant difficile à imaginer compte tenu des réticences internes. Pour l'heure, c'est donc l'alliance simple PLR-UDC qui semble se confirmer.
Michael Peuker/oang