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Le Contrôle des finances vaudois mandaté en lien avec la faillite de S3

Le projet de navette de la société S3, destinée à la mise en orbite de satellites. [EPA/Keystone - SWISS SPACE SYSTEMS]
Le Contrôle cantonal des finances vaudois va se pencher sur le dossier S3 / Forum / 2 min. / le 1 février 2017
La commission de gestion du Grand Conseil vaudois a mandaté mercredi le Contrôle cantonal des finances afin de faire la lumière sur les modalités d’octroi de 500'000 francs par le canton de Vaud pour soulager la société S3, a appris la RTS.

Réunie mercredi, la commission de gestion du Grand Conseil vaudois a pris cette décision à l’unanimité de ses membres présents.

"Le Contrôle cantonal des finances qui regroupe des experts financiers et comptables sans étiquette politique devra s’assurer que l’argent a été alloué conformément à la législation cantonale", souligne Valérie Schwaar, présidente de la commission de gestion.

En août 2015, le Conseil d’Etat avait versé 500'000 francs tirés du fonds de lutte contre le chômage. La société aérospatiale de Pascal Jaussi, basée à Payerne (VD), connaissait déjà des difficultés financières.

"Pas 1 franc n’est allé directement dans S3"

Joint par téléphone, le conseiller d'Etat Philippe Leuba assure que "pas 1 franc n’est allé directement dans la société Swiss Space Systems (S3). Les 500'000 francs ont été versés sur un compte pour le versement des salaires des employés de l’entreprise." Le ministre de l’Economie dit attendre "les résultats du CCF avec sérénité".

Le mandat du CCF porte aussi sur l’efficacité des sommes versées. Une enquête de la RTS a montré qu’à l’époque déjà, la fiabilité de l’investisseur présenté par Pascal Jaussi comme sauveur de S3 était mise en doute.

>> Lire : La faillite de la start-up S3 laisse un trou de plus de 20 millions de francs

"L’optimisme régnait autour de S3"

Philippe Leuba ne connaissait pas l’identité de cet investisseur, a-t-il répété mercredi. Excès de confiance ou manque de contrôles? Il rappelle que l’optimisme régnait autour de S3, puisque l’Office des poursuites et faillites prolongeait les délais. Ce n’est qu’en janvier 2017 que la faillite définitive a été prononcée.

Le CCF n’a pas de délai pour rendre son rapport. Formellement, il peut refuser un tel mandat, ce qui est rarissime.

Laurent Dufour/rtsinfo

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