Face à la presse mercredi à Lausanne, les conseillers d'Etat n'ont pas manqué de louer les vertus du compromis gauche-droite. La recette, selon eux, a permis de conjuguer un renforcement des politiques sociales avec la maîtrise des dépenses.
Mesures d’insertion des jeunes, accueil de jour des enfants, infrastructures de transports, soutien aux familles… Les ministres ont passé en revue leurs différentes réalisations sans cacher une certaine satisfaction, surtout au vu de l’état éclatant des finances cantonales dans un contexte d’investissements croissants.
Dette maîtrisée
Le bilan n’est toutefois pas dénué de critiques. La droite et les milieux économiques reprochent au gouvernement une politique d’arrosoir social, source de nouvelles dépenses, des charges qui tendent à être compensées par l’introduction de nouvelles taxes à destination des entreprises.
Certaines inquiétudes subsistent également concernant la dette. Réduite considérablement ces dernières années, elle reste maîtrisée. Certains à droite et au centre notamment s’inquiètent toutefois de la voir augmenter sensiblement. Rien d’alarmant pour l’heure, selon le grand argentier Pascal Broulis.
"Compromis dynamique"
Une autre critique récurrente concerne la méthode de travail du gouvernement, qualifiée de "compromis dynamique".
Cette politique du compromis et du donnant-donnant a débouché sur nombre de succès dans les urnes. La dernière en date, et la plus emblématique, est la RIE III cantonale, plébiscitée par les Vaudois.
Rendez-vous aux urnes en avril
Or, certains voient dans cette entente à la tête de l’Etat un appauvrissement du débat démocratique, au Grand Conseil notamment, pourtant à majorité de droite.
La population vaudoise devra décider si elle maintient cette culture du compromis, en reconduisant, ou non, les six conseillers d’Etat sortants lors des élections d'avril - la socialiste Anne-Catherine Lyon ne se représentant pas.
Michael Peuker/kkub