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Le législatif vaudois refuse une résolution pour régulariser les sans-papiers

Le canton de Vaud compterait quelque 12'000 clandestins (image d'illustration). [Martial Trezzini]
Le canton de Vaud compterait quelque 12'000 clandestins (image d'illustration). - [Martial Trezzini]
Le Grand Conseil vaudois n'a pas voulu mardi d'une résolution de la gauche, qui demandait une procédure de régularisation des sans-papiers analogue à celle du canton de Genève.

La proposition du député Jean-Michel Dolivo (La Gauche) a été refusée par 71 non contre 60 oui et une abstention.

Le texte demandait au gouvernement d'entrer en discussion avec le Secrétariat d'Etat aux migrations.

Selon l'élu, la régularisation, qui se passerait dans un cadre légal et au cas par cas pourrait se fonder sur les mêmes critères que l'opération Papyrus à Genève, avec, en particulier, un assouplissement du critère de la durée du séjour continu (cinq ans pour les familles et dix ans pour les autres catégories).

>> Lire : D’entente avec la Confédération, Genève pourrait régulariser des milliers de sans-papiers

12'000 clandestins estimés

La régularisation des 12'000 clandestins que compterait le canton de Vaud serait également très efficace pour lutter contre le phénomène du travail au noir, a estimé le député.

A droite, plusieurs élus ont dénoncé l'appel d'air que produirait à leurs yeux une telle mesure.

Pour le PLR Marc-Olivier Buffat, il manque des informations pour aller dans un sens ou dans l'autre et une photographie de la situation vaudoise serait souhaitable.

>> Lire aussi : La régularisation des sans-papiers à Genève divise dans le canton de Vaud

ats/jvia

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Déjà des mesures cantonales

Le canton n'a pas attendu ces critiques, ni ces propositions pour se mettre au travail, a répondu le conseiller d'Etat Philippe Leuba en charge du dossier de l'asile. Il en veut pour preuve le nombre de personnes régularisées: 69 dans le canton de Vaud en 2016, contre deux dans celui de Zurich et huit dans celui de Berne, a-t-il illustré.

Chaque fois qu'il y a une possibilité, le canton fait la démarche. La différence avec Genève, c'est qu'il n"y a pas d'emblée une incitation à sortir du bois.