Cinq conseillers d'Etat sortants élus au 1er tour des élections vaudoises. Le Grand Conseil reste à droite

A l'heure de glisser un bulletin dans l'urne, les électeurs prendront-ils le risque de toucher à l'équilibre des forces? Au fameux compromis dynamique, véritable marque de fabrique du canton? Pas sûr tant la méthode de travail incarnée par les deux poids lourds du gouvernement Pierre-Yves Maillard (PS) et Pascal Broulis (PLR) est souvent présentée comme la clé du succès vaudois ces dernières années.

Pour la droite, un des enjeux sera d'essayer de récupérer la majorité perdue au Conseil d'Etat en 2012. Elle convoite ainsi le siège que la socialiste Anne-Catherine Lyon laisse vacant. Elle présente les trois sortants PLR Pascal Broulis, Jacqueline de Quattro et Philippe Leuba, alliés à l'UDC Jacques Nicolet.

Un test pour l'UDC

Ce scrutin aura d'ailleurs valeur de test pour l'UDC. Le parti vient d'essuyer des revers dans sa course aux exécutifs romands, à Neuchâtel et en Valais.

Conseiller national, agriculteur, Jacques Nicolet a gagné en visibilité depuis qu'il a présidé le Grand Conseil. Mais celui qui est aussi à la tête de l'UDC Vaud devra faire face à une politicienne expérimentée: la conseillère nationale socialiste et professeure de droit Cesla Amarelle.

Les sortants en tête, selon le sondage RTS

A ses côtés, la gauche présente trois ministres prêts à rempiler: Pierre-Yves Maillard (PS), sa collègue de parti Nuria Gorrite ainsi que Béatrice Métraux.

Les six sortants devraient être réélus, le "suspense" résidant surtout dans leurs scores. Selon le sondage RTS, les sortants PS et PLR passeraient dès le premier tour. Suivraient Béatrice Métraux et Cesla Amarelle, qui devancerait Jacques Nicolet.

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Un "consensus mou"

Outre ces candidats, sept aspirants aux chances assez maigres sont en lice: Sylvie Villa (PDC) et Serge Melly (Vaud Libre) pour l'Alliance du Centre, François Pointet (Vert'libéraux), Guillaume Morand (Parti de rien) et trois candidats de la gauche de la gauche Hadrien Buclin (solidaritéS), Céline Misiego (POP) et Yvan Luccarini (Décroissance-Alternatives).

Et ce sont eux qui expriment les critiques les plus fortes. Le compromis dynamique? Plutôt un "consensus mou", estime Ensemble à Gauche.

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Près de 900 candidats au Grand conseil

Du côté du Grand Conseil, près de 900 candidats se disputeront les 150 sièges. Aujourd'hui, le Parlement compte 74 députés à droite, 64 à gauche et douze au centre. Ce dernier a donc le pouvoir de faire basculer la majorité au gré des sujets. Son résultat sera scruté de près.

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ats/ta