A un jour de l'échéance officielle, les initiants ont décidé de tirer la prise. Cet échec est embarrassant pour l'UDC.
Au moment de son lancement, tous ses membres soutenaient le texte. Réunis en congrès en décembre dernier, plus d'une centaine de délégués UDC avaient en effet accepté à l'unanimité d'attaquer l'article constitutionnel élaboré par la ministre verte Béatrice Métraux et visant la reconnaissance des communautés religieuses d'intérêt public.
Lancée simultanément au début de la campagne vaudoise pour l'élection au Conseil d'Etat, l'initiative devait également dynamiser la candidature UDC, avec comme point d'orgue, le dépôt des 12'000 signatures entre les deux tours. Cette stratégie n'a pas fonctionné.
Malaise au sein de l'UDC
Aujourd'hui, le malaise est perceptible au sein de l'UDC. Pour ses dirigeants, le texte a été lancé par un comité indépendant, il ne s'agit pas d'une initiative du parti. D'ailleurs, la plupart des militants UDC auraient rechigné à récolter les signatures.
Plusieurs à l'interne évoquent également une erreur stratégique. Ce texte, critiqué par tous les partis, y compris l'allié PLR, était trop radical, et le moment choisi pour le lancer était maladroit.
Ces critiques sont balayées par le père de l'initiative, le secrétaire général de l'UDC Vaud Kevin Grangier. Ce dernier promet d'agir à nouveau lorsque les communautés musulmanes déposeront une demande formelle de reconnaissance.
Michael Peuker/lan