La décision a été prise en deux temps, écrit l'ARCD lundi dans un communiqué. D'abord, l'association a eu l'espoir que le Conseil communal soumettrait, comme en 2007, cette question très controversés à une décision de ses électeurs, après un vrai débat ouvert. Tel n'a pas été le cas, Lausanne échaudée ayant imposé un tour de force à ses concitoyens.
"Le PLR lausannois s'était opposé au local d'injection en 2007, on comptait sur son appui", a déclaré Maximilien Bernhard, président de l'ARCD. Mais le ralliement de la majorité de ce parti à ce projet, pourtant de sensibilité clairement de gauche, a privé le comité des forces nécessaires à la récolte de près de 9000 signatures en 30 jours.
Le fait que les vacances d'été commencent en pleine récolte rend l'exercice encore plus aléatoire. Il y a eu une tactique pour que l'objet passe fin mai et que cela réduise nos chances, note le président de l'ARCD.
Brèche dans le dispositif
Le PLR sous-estime la portée de ce local, a ajouté Maximilien Bernhard. L'ARCD craint que cette décision n'ouvre la porte à la création d'autres locaux dans le canton et qu'elle forme une brèche dans le dispositif vaudois, axé sur des mesures préventives et répressives. L'ARCD rappelle que les locaux d'injection n'ont eu nulle part l'effet attendu.
L'association renonce avec regret au référendum pour ne pas dilapider ses réserves avec des chances trop minces de pouvoir le faire aboutir. D'autres combats se profilent, comme la question de la libéralisation du cannabis contre laquelle l'ARCD poursuivra ses actions. Elle restera en outre attentive à l'évolution de la situation à Lausanne.
ats/fme