Depuis octobre 2015, une équipe de sept correspondants de nuit intervient en duo ou en trio du jeudi au samedi soir, entre 18h et 2h à Lausanne, en vue d'apporter une réponse non-policière aux incivilités.
"Il y a moins de bruit, moins de déchets et moins de signalements à la police. Les objectifs ont été atteints dans une belle mesure", a expliqué mercredi le municipal lausannois Pierre-Antoine Hildbrand. L'idée est de privilégier le dialogue et la responsabilisation des noctambules, pas les sanctions.
La Ville propose ainsi de faire passer leurs effectifs de 7 à environ 14 personnes à temps partiel.
48 bagarres désamorcées
Le projet-pilote, inspiré d'expériences concluantes menées à Zurich et à Berne, avait vu le jour pour apaiser les nuits lausannoises, source de fréquents affrontements.
La présence de ces travailleurs de nuit a permis de désamorcer 48 bagarres. La police a été appelée 13 fois en renfort, soit environ une fois tous les deux mois.
Deux études ont évalué l'impact du dispositif et concluent à son efficacité. Dès le 1er janvier 2018, la municipalité souhaite doter cette unité d'effectifs supplémentaires. Leur périmètre d'action sera étendu hors du centre-ville. Ils pourront être directement sollicités par la police, les centres de loisirs ou d'autres intervenants.
ats/boi