Alors que, selon un sondage paru le week-end dernier, une majorité de Suisses privilégierait une femme pour remplacer Didier Burkhalter au Conseil fédéral, le nom d'Isabelle Moret circule parmi les "papables".
Interrogée dans le Journal du matin de la RTS, la PLR vaudoise a répondu qu'elle allait "réfléchir jusqu'à fin juillet à cette question", "une décision personnelle, qui doit aussi se faire en discussion avec son parti".
"Tout parlementaire a déjà réfléchi une fois à avoir en engagement plus fort pour le pays", a-t-elle ajouté, se déclarant flattée par le fait que son nom circule.
"La compétence avant la composante régionale"
Ne faudrait-il pas privilégier un candidat tessinois, à l'image du grand favori Ignazio Cassis ou de Laura Sadis, qui s'est déclarée intéressée? "Ce qui me semble essentiel, c'est d'avoir quelqu'un de compétent, avant la composante régionale", a-t-elle souligné.
"Le PLR est très fort en Suisse romande", a-t-elle notamment insisté, citant les noms de Christian Lüscher, Olivier Feller et Frédéric Borloz.
Elle reconnaît toutefois "comprendre les Tessinois". "Je m'étais engagée pour un Conseil fédéral à 9 membres afin de pouvoir s'assurer d'un certain équilibre: la représentation des italophones, l'égalité des sexes....", a-t-elle rappelé.
jvia
La Prévoyance 2020 est "profondément injuste"
Isabelle Moret était invitée dans le Journal du matin de la RTS pour s'exprimer sur son opposition à la Prévoyance 2020. Elle a répété le caractère "profondément injuste" du paquet de réformes qui sera soumis au peuple le 24 septembre prochain.
Une injustice qui frapperait, selon elle, "les femmes, les jeunes, mais aussi les retraités actuels". "On utilise l'augmentation de la retraite des femmes pour donner 70 francs à des gens qui n'en ont pas besoin, par le biais d'un système arrosoir. Or, les retraités actuels ne les toucheront pas, mais paieront l'augmentation de la TVA", a-t-elle regretté.
Pour Isabelle Moret, Prévoyance 2020 "reporte juste le problème de 10 ans, où il faudra d'autres mesures d'économie... on ne voit pas lesquelles. On va créer un trou que l'on paiera avec la carte de crédit des jeunes générations".
Le Tessinois Fabio Abate pas candidat
Le conseiller aux Etats libéral-radical tessinois Fabio Abate n'est pas candidat à la succession du conseiller fédéral démissionnaire Didier Burkhalter, a-t-il déclaré vendredi à l'ats.
Le sénateur précise avoir été contacté par son parti et lui avoir communiqué qu'il n'entendait pas proposer sa candidature au Conseil fédéral. "Si j'avais aspiré à reprendre les leviers de commande, j'aurais conduit différemment ma carrière politique", a dit le Tessinois, soulignant qu'un candidat potentiel doit être prêt à changer complètement sa vie à court terme.