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Une vidéosurveillance à l'étude pour le cimetière du Bois-de-Vaux à Lausanne

Le carré musulman du cimetière de Bois-de-Vaux à Lausanne a été vandalisé en fin de semaine passée. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le carré musulman du cimetière de Bois-de-Vaux à Lausanne a été vandalisé en fin de semaine passée. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Après le saccage du carré musulman à Lausanne, la municipalité étudie la possibilité d'installer une vidéosurveillance au cimetière. La gauche de la gauche appelle quant à elle à un rassemblement contre l'islamophobie.

La municipalité lausannoise a "lancé des réflexions" après les actes de vandalisme contre le carré musulman du cimetière du Bois-de-Vaux samedi. "Elle évalue différents scénarios, dont la vidéosurveillance. Les aspects légaux, techniques et de coût-opportunité doivent être examinés", a indiqué lundi le directeur de la sécurité Pierre-Antoine Hildbrand.

Les services communaux sont à l'oeuvre pour remettre le carré dans son état initial. Les tags hostiles aux musulmans sont en train d'être effacés, a précisé le municipal lausannois, qui s'est dit très touché par les témoignages exprimés samedi au cimetière après la découverte des déprédations et des insultes.

L'enquête sur les actes de vandalisme se poursuit, a indiqué de son côté la police de Lausanne. Les informations recueillies ce week-end au cimetière du Bois-de-Vaux sont en cours d'analyse, selon Jean-Philippe Pittet, responsable de la communication et de la prévention.

Appel à un rassemblement mercredi

Outre la consternation et l'inquiétude des musulmans et de leurs associations, les réactions sont aussi politiques. SolidaritéS a appelé à un rassemblement mercredi en fin de journée à Lausanne. Le parti dénonce l'islamophobie et le racisme.

"Les récentes initiatives de l'extrême droite et des discours qui ciblent les communautés musulmanes en Suisse galvanisent les groupuscules violents qui se sentent ensuite libres de passer à l'acte", a affirmé SolidaritéS.

POP et Gauche en mouvement ont dénoncé "un acte islamophobe". "Notre pays devrait permettre aux diverses communautés religieuses de s'épanouir et de vivre leur foi dans la dignité", ont-ils ajouté.

ats/tmun

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