Modifié

L'idée d'une 4e ligne de métro, par le tunnel Tridel, lancée à Lausanne

L'idée d'une 4e ligne de métro sera présentée lundi soir à Lausanne. [Keystone - Laurent Gilliéron]
L'idée d'une 4e ligne de métro, par le tunnel Tridel, lancée à Lausanne / La Matinale / 2 min. / le 23 octobre 2017
La troisième ligne de métro à Lausanne n'est pas encore construite que certains pensent déjà à un futur M4. Des passionnés de mobilité ont imaginé un tracé qui utiliserait le tunnel Tridel entre Sébeillon et La Sallaz.

Ce conduit de près de quatre kilomètres sert aujourd'hui au transport des déchets jusqu'à l'usine d'incinération située sur les hauts de la ville. Il passe notamment sous les quartiers de Chauderon, de la Pontaise et de Bellevaux. Ce sont autant de stations de métro potentielles, notent les membres de la Communauté d'intérêts pour les transports publics (Citrap-Vaud) à l'origine de cette idée.

Il y a beaucoup de pendulaires qui habitent dans l'est lausannois et qui vont travailler dans l'ouest.

Pierre Bonjour

"Depuis son inauguration, on imagine qu'un jour il pourrait transporter des passagers" rappelle l'un de ses concepteurs, Pierre Bonjour. "Il s'agit d'une idée qui pourrait être réalisée à moyen terme, dans les années 2030. Actuellement, il permet d'acheminer les déchets. Et comme les transports de marchandises sont relativement peu nombreux, il est tout à fait possible d'y faire aussi du transport de passagers. Cela permettrait de faire une traversée est-ouest dans le haut de la ville. Il y a beaucoup de pendulaires, actuellement, qui habitent dans l'est lausannois et qui vont travailler dans l'ouest lausannois."

Le tunnel Tridel s'appelle en réalité le tunnel "Olivier Français", du nom du conseiller aux Etats vaudois qui l'a initié. Et pour l'ancien municipal lausannois, en faire un ouvrage utilisé pour le transport public n'est pas complètement incongru. "On sait bien qu'il y a des projets qui sont mis sur la table et qui provoquent tout simplement l'autorité politique", note le PLR vaudois.

Les options en sous-sol (…) dégagent de l'espace urbain au profit de la population résidente.

Olivier Français

Mais les priorités futures dépendront de l'évolution des activités, "c'est-à-dire les places de travail et les zones de logement, puisqu'il faut vraiment que ce soit en adéquation pour qu'on ait le seuil critique. Pour qu'on ait un équipement qui soit utilisé en tout cas une quinzaine d'heures sur les 24 heures", précise Olivier Français. "Il faut que les autorités réfléchissent à l'après-M3 et les options en sous-sol sont pour moi très favorables parce qu'elles dégagent de l'espace urbain au profit de la population résidente."

Cette idée est présentée publiquement lundi par les membres de la CITRAP. L'association est également en contact avec les autorités politiques pour leur faire part de leur projet.

Mais avant une hypothétique nouvelle ligne, il s'agit de construire le M3, qui reliera la gare de Lausanne à la Blécherette. Sa mise en circulation est prévue en 2025.

Agathe Birden/oang

Publié Modifié