La ville d'Yverdon-les-Bains et les cultivateurs, avec la complicité de la Station ornithologique de Sempach et du site Nos Oiseaux, ont créé ce "restoroute" à échassiers migrateurs il y a deux mois. Il ne s'agit pas de construction, mais de champs de maïs de la plaine de l'Orbe, inondés après la récolte avec les eaux de la Thielle voisine.
Plus de chances de survivre jusqu'en Afrique
Chaque jour depuis septembre, des dizaines d'échassiers migrateurs de passage fouillent ainsi la vase de leur long bec, à la recherche de vers de terre. "S'il y de l'eau et des roseaux, ça ne va pas les attirer. Il faut vraiment des champs inondés. C'est ça qui attire l'oeil quand ils passent" souligne l'ornithologue Jean-Claude Muriset. "Et ce genre de situation, je pense qu'ils n'en rencontrent pas beaucoup sur la traversée. Donc plus il y aura d'endroits comme ça sur leur passage, plus ils seront favorisés à survivre jusqu'en Afrique."
L'espoir de Jean-Claude Muriset et des autres ornithologues est de pouvoir multiplier ces stations de ravitaillement en Suisse - en automne, mais aussi au printemps quand les voyageurs remontent vers le nord après leur hiver en Afrique.
Simon Corthay/oang