Brigitte Crottaz: "Mon profil atypique, une richesse plutôt qu'une faiblesse"

"Je n'avais jamais imaginé cette élection", a relaté la députée Brigitte Crottaz (PS/VD) dans l'émission Forum lundi. "Après l'élection de Samuel Bendahan en remplacement de Cesla Amaraelle, je pensais qu'il n'y aurait plus de changement jusqu'à la fin de la législature. Je ne m'étais pas préparée à cette option, et la décision a dû être prise très rapidement, entre mardi et dimanche soir."

Première des viennent-ensuite, Brigitte Crottaz a informé le Parti socialiste vaudois (PSV) dimanche qu’elle acceptait son élection au Conseil national. Elle y siégera dès la première session 2018, Jean Christophe Schwaab se retirant à la fin de cette année pour des raisons familiales.

Soutien unanime du PSV

Le temps de cette décision, un moment tout en contrastes pour la socialiste, médecin spécialiste en diabétologie-endocrinologie à 80%. "On se réjouit, et en même temps on se demande si on va être à la hauteur, si on aura le soutien de son entourage, de ses collègues, de son parti. Cela fait beaucoup de choses auxquelles réfléchir en peu de temps. J'ai dû réfléchir comment organiser la suite de ma vie et ma carrière professionelle."

"Etonnée" du soutien unanime exprimé par ses collègues de parti, Brigitte Crottaz, 60 ans, estime aujourd'hui que sa personnalité et son âge atypiques, ainsi que son expérience de vie différente de celle de la majorité des parlementaires actuels, sont "un enrichissement plutôt qu'une faiblesse."

"Un défi"

La députée admet, en toute humilité, qu'arriver sur la scène de la politique fédérale représente "un défi". "Je vais simplement travailler beaucoup pour être à la hauteur."

Et d'envisager avec sérénité son entrée dans la commission où siège actuellement Jean Christophe Schwaab, celle des Affaires juridiques."Au Conseil national, on ne va pas forcément là où on a les compétences théoriques. Mais dans chacune de ces commissions, des thématiques vont être plus en lien avec les sujets que je connais."

Réforme de la santé et fiscalité "plus juste"

A côté de son combat pour la réforme du système de la santé, la future conseillère nationale affirme également sa volonté de défendre une fiscalité "plus juste" et admet, après les révélations récentes des Paradise Papers, un "vertige incroyable face à la légalité de telles pratiques de détournement".

Propos recueillis par Marie Giovanola et Christian Favre

kkub