Les réactions politiques et de la population avaient été vives après l'annonce, en octobre dernier, du regroupement des activités de maternité sur un seul site.
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Côté valaisan, on craignait qu'un regroupement à Vevey crée un véritable problème de proximité - notamment pour les femmes domiciliées dans le Val d'Illiez. A l'inverse, le canton de Vaud redoutait qu'avec un regroupement à Aigle, les femmes domiciliées sur la Riviera préfèrent accoucher au CHUV de Lausanne, dont la maternité est déjà engorgée.
Les inquiétudes du directeur vaudois de la Santé ont aussi pesé dans la balance. Mais "on n'a pas fait pression, on dialogue", souligne Pierre-Yves Maillard dans le 12h30. "L'Hôpital Riviera-Chablais, de toute façon, n'aurait jamais pris une telle décision sans un dialogue avec nous. Et on est arrivés à cette conclusion."
Soutien financier des deux cantons
L'établissement intercantonal a donc finalement accepté de revenir en arrière, mais avec une contrepartie financière: les deux cantons se sont engagés à assurer un soutien financier à l'Hôpital Riviera-Chablais pour le maintien des deux sites.
Le canton de Vaud ne peut pas dire aujourd'hui s'il lui en coûtera in fine plus d'argent. "C'est trop difficile à dire parce que cela dépend de l'évolution de l'activité de l'Hôpital Riviera-Chablais par rapport à l'enveloppe budgétaire prévue", explique Pierre-Yves Maillard. "Le principe que nous avons fixé, c'est de préserver cette enveloppe alors que - ce qui est assez atypique - l'Hôpital Riviera-Chablais connaît une baisse d'activité, comme d'ailleurs la plupart des hôpitaux de notre canton."
Regroupement à Rennaz en 2019
Les maternités d'Aigle et de Vevey sont de toute façon vouées à disparaître lorsque le nouvel hôpital de Rennaz, à côté de Villeneuve, ouvrira ses portes en 2019.
Agathe Birden/oang