Les opposants sont venus en nombre pour lancer leur campagne. Ils ont affirmé vouloir attaquer une initiative qu'ils jugent extrême, irresponsable et inacceptable. Ils ont notamment mis l'accent sur le coût que représentera cette assurance publique.
Le système proposé par les initiants est similaire à celui de l'AVS, où employeurs et employés cotisent à parts égales. Les défenseurs de l'initiative évoquent un taux de 0,5% pour chaque partie, soit par exemple 25 francs de cotisation par mois pour une personne qui gagne environ 5000 francs.
Quel coût pour le canton?
Les opposants évoquent un coût de 100 millions francs pour le canton. Selon eux, les Vaudois seraient ponctionnés deux fois avec cette initiative. Par les cotisations et par l'impôt, car l'Etat devrait financer les soins dentaires de ceux qui ne cotisent pas, comme les enfants ou les retraités par exemple. Cet aspect est contesté par les initiants, qui évoquent des dépenses autour de 30 millions pour le canton.
>> Lire à ce sujet : Guerre des chiffres autour de l'initiative vaudoise pour les soins dentaires
Pour les milieux patronaux, directement concernés par cette initiative, l'employeur vaudois est le plus mis à contribution par ces prélévements spécifiques. Cette cotisation supplémentaire reviendrait à une "vaudoiserie" de plus pour les entreprises, selon Christophe Reymond, secrétaire général de la Fédération patronale vaudoise.
Tania Barril/lgr
Secret autour du financement de la campagne
La campagne est désormais lancée en vue du 4 mars. Elle représentera pour les initiants un budget de près de 70'000 francs. Les opposants, eux, refusent de donner les montants qui seront investis.
Ils ne donnent pas non plus les noms des contributeurs, mais affirment qu'ils mettront des moyens importants pour cette campagne. Ils ont par exemple acheté le nom de domaine soins-dentaires-oui.ch, pour que les défenseurs de l’initiative ne puissent pas l'utiliser.