Le problème n'a rien de nouveau, et les habitants en ont raz-le-bol. Lors d'une réunion jeudi soir, ils ont sommé les autorités d'agir rapidement. C'est notamment le laxisme de la municipalité qui est dénoncé.
"Ils attendent quoi? Qu’une guerre civile éclate entre les commerçants, les habitants et les marginaux ?", s'insurge dans le 19h30 Lella Toth, commerçante de la Rue des Deux-Marchés.
La municipalité veut durcir le ton
Pour le conseiller municipal en charge de la sécurité Pierre-Antoine Hildbrand, qui réagit vendredi dans le 19h30, il n'y a pas de "gros problèmes sécuritaires, mais des problèmes sanitaires et sociaux, et c'est là-dessus que nous allons travailler."
Même s'il admet que les cantons alémaniques ont réagi plus rapidement, il promet un durcissement à Lausanne: "Nous allons maintenir la pression sur les dealers et offrir une solution aux toxicomanes pour réduire les détritus et les seringues dans le domaine public."
En novembre dernier, la municipalité a renforcé les patrouilles de police au centre-ville. Cette présence a surtout permis de rassurer les riverains, mais sans grand effet sur les arrestations.
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Une cohabitation possible
Pour le codirecteur de la fondation "A Bas Seuil", en charge de la distribution de seringues gratuites, la solution ne réside pas dans la répression.
"Pour nous ce qui est important, ce n’est pas que les toxicomanes soient parqués quelque part, mais qu’ils puissent vivre de manière citoyenne et responsable dans l'espace public", soutient Matthieu Rouèche.
Que les riverains sortent un peu plus souvent et viennent discuter avec nous.
Pour Noël Ruffieux, qui vit dehors toute l’année et dort souvent du côté de la Riponne, la cohabitation est possible: " Je ne sais pas pourquoi ils pensent qu'on leur veut du mal. Qu’ils sortent un peu plus souvent et viennent discuter avec nous, pas nous envoyer directement les autorités."
Une solution semble cependant convenir à tout le monde: le projet de local d’injection du quartier du Vallon, accepté l’année passée par le conseil communal et cet été par le Grand Conseil, mais qui tarde à se mettre en place.
Reportage: Séverine Chave
Adaptation web: Mouna Hussain