En famille ou entre amis, venus de 17 pays mais majoritairement de Suisse, les Kurdes se sont réunis devant le Palais de Rumine où a été signé en 1923 le Traité de Lausanne, qui a fixé les frontières de la Turquie moderne et enterré le rêve des Kurdes d'avoir leur propre Etat.
Forêt de drapeaux, hauts-parleurs à fond, les participants ont dénoncé avec véhémence l'offensive turque sur l'enclave kurde qui a débuté le 20 janvier.
150 civils tués
"Environ 150 civils ont déjà perdu la vie. Ces chiffres nous ont été donnés par l'hôpital à Afrine", a affirmé Ramazan Baytar, au nom d'une plateforme de soutien qui réunit plus de 80 organisations.
Les manifestants appellent la communauté internationale à faire respecter le droit humanitaire. Ils demandent aux Nations unies de se réunir immédiatement pour éviter un massacre. "ONU, prenez vos responsabilités et arrêtez le génocide à Afrine", pouvait-on lire sur les gilets des marcheurs.
ats/kkub
31 soldats turcs tués
Un total de 31 soldats turcs ont été tués et 143 blessés depuis le début de l'offensive d'Ankara dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'état-major lundi.
La Turquie a lancé cette offensive contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), un groupe qu'elle considère comme "terroriste" mais qui est soutenu par les Etats-Unis contre les djihadistes de l'organisation Etat islamique.
Les combats entre, d'une part, l'armée turque et ses alliés arabes syriens et, d'autre part, les YPG se déroulent dans la région d'Afrine, un bastion kurde situé dans le nord-ouest de la Syrie.