Depuis la parution d'un article du Tages-Anzeiger, le 9 février dernier, l'image du conseiller d'Etat vaudois Pascal Broulis est écornée.
Le journal suisse alémanique affirmait que le grand argentier vaudois paie la majorité de ses impôts dans la commune de Sainte-Croix (VD), fiscalement attractive, alors qu'il réside essentiellement à Lausanne.
Aucun impôt à Lausanne pendant 9 ans
Après l'article du Tages-Anzeiger, le conseiller d'Etat a affirmé être conforme aux règles en payant deux tiers de ses impôts à Sainte-Croix et un tiers à Lausanne, tout en déclarant vivre essentiellement à Sainte-Croix.
Mais des informations du Matin Dimanche montrent que l'imbroglio fiscal de Pascal Broulis est plus ancien que ce qui a été dit précédemment. Ainsi, la répartition évoquée par le magistrat PLR n'a été décidée qu'en 2011, ce qui signifie, selon le journal dominical, que Pascal Broulis n'a payé aucun impôt à Lausanne avant cette date, alors qu'il a accédé au Conseil d'Etat en 2002.
Contacté par la RTS, Pascal Broulis n'a pas souhaité répondre aux questions.
Famille à Lausanne
Le Matin Dimanche rappelle que s'il a été possible à Pascal Broulis de ne rien payer pendant 9 ans, cela veut dire que la commune de Lausanne a estimé qu'il passait moins de 90 jours par an à Lausanne. Une décision qui surprend alors même que son épouse est résidente lausannoise depuis plus de 10 ans et que son fils est inscrit au Service du contrôle des habitants lausannois depuis 2007.
La présidence du gouvernement vaudois entre 2007 et 2012 de Pascal Broulis semble rendre également improbable ces 90 jours de résidence par an.
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Répartition de 2011 liée au départ de Daniel Brélaz?
La Matin Dimanche souligne que la répartition fiscale de Pascal Broulis décidée en 2011 coïncide avec un changement à la tête des Finances de la commune de Lausanne.
En 2011, c'est en effet la socialiste Florence Germond qui reprenait le poste au Vert Daniel Brélaz.