La dernière taxation définitive de l'élue remonte à 2008, selon les recherches publiées mercredi par le quotidien alémanique. La période concernée va de 2009 à 2015.
Isabelle Moret indique qu’elle a payé "la grande majorité des acomptes de la période qui suit sa séparation en 2015". Le canton de Vaud enregistre cependant un montant impayé de plusieurs centaines de milliers de francs pour elle et son mari. Le problème serait lié aux déductions fiscales de la conseillère nationale, qui a cessé d’exercer sa profession d’avocate en 2013.
"Egalité de traitement"
L’Administration fiscale vaudoise mettrait en doute les déductions effectuées pendant plusieurs années. Si la Vaudoise a pour l'heure échappé à des amendes, le fisc assure qu'il veille "au strict respect du principe de l'égalité de traitement".
Isabelle Moret, citée par le journal alémanique, dit qu'elle communiquera "le montant de ma taxation, et ce dès que la première taxation en tant que personne séparée sera faite".
Pas d'indice d'irrégularité, selon le président du PLR vaudois
"Le fisc vaudois a la réputation d’être plutôt dur en matière de taxation. Il ne lâche jamais un dossier, raison pour laquelle des dossiers peuvent prendre plusieurs années pour être traités. Ce qui ne veut pas dire que le contribuable en question ne paie pas ses impôts, puisqu'il paie des acomptes", a déclaré mardi à la RTS le président du PLR vaudois Frédéric Borloz.
Ce dernier a ajouté qu'aucun indice ne permet en l'état de penser qu'il y a quelque chose d'irrégulier dans le cas d'Isabelle Moret.
Lara Gross
Pascal Broulis réfute toute intervention
Le conseiller d'Etat vaudois Pascal Broulis, en charge du Département des finances et des relations extérieures, n'a jamais été au courant de la situation fiscale d'Isabelle Moret ou de son mari, précise-t-il mercredi dans un communiqué. Il "réfute formellement toute intervention", ajoute le texte.
"Le ministre vaudois des Finances, Pascal Broulis, était-il au courant du cas de sa collègue de parti?", se demandait l'article de 24heures et du Tages-Anzeiger. Le magistrat regrette "d'y avoir trouvé des insinuations malveillantes".