Sur le millier d'enfants scolarisés à la maison en Suisse, 400 viennent du canton de Vaud, qui a une politique plutôt libérale en la matière. Ce chiffre aurait étonné la conseillère d'Etat Cesla Amarelle au moment de reprendre le Département de la formation.
Elle l'avait annoncée sur La Première, désormais ses services planchent sur une révision de la loi sur l'école privée. Membre de l'association instruire en liberté, Ben Simkins ne cache pas son inquiétude. "On demande depuis un moment de pouvoir rencontrer Cesla Amarelle pour lui montrer le vécu de ces familles, peut-être la rassurer sur leurs motivations et élaborer ensemble une solution qui pourrait convenir à tout le monde."
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Réforme saluée par les enseignants
A Fribourg et en Valais, un des parents doit avoir un diplôme d'enseignant pour faire l'école à la maison, ce n'est pas le cas dans le canton de Vaud. Alors que les contours de cette révision ne sont pas encore connus, cette réforme est saluée par le syndicat des enseignants.
"La formation de ces personnes doit être celle d'enseignant, ce n'est pas parce que je suis de langue maternelle française que je suis capable d'enseigner la lecture à mes enfants", souligne Cora Antonioli, présidente du secteur enseignement au syndicat des services publics Vaud, relevant la problématique de certaines matières, "par exemple enseigner une théorie créationniste ou ce genre de chose."
Ce projet de révision de la loi sur l'enseignement privé pourrait être mis en consultation dès le mois de juin ou dans le courant de l'été.
Agathe Birden/lgr