La pétition a recueilli 700 signatures en quelques jours seulement. Les habitants craignent qu'en cas de fermeture de l'école, qui accueille actuellement 15 élèves répartis en 3 niveaux (1ère, 2e, et 3e année Harmos) le village ne se transforme en cité dortoir.
Intervention de la Municipalité
La mobilisation a pris l'ampleur. Le Conseil communal de Montreux a discuté de cette affaire cette semaine. Et la Municipalité s'est aussi mobilisée. Elle est intervenue auprès du canton pour sauver cette classe, comme l'a expliqué Laurent Wehrli, syndic de Montreux, dans la Matinale de la RTS de vendredi: "Pour les 4-5 ans qui débutent dans leur vie scolaire, le faire dans la proximité de leur domicile est absolument fondamental pour eux, pour leur famille et pour la vie du village".
L'avenir de cette classe pourrait être décidé lundi soir lors d'une réunion qui réunira tous les acteurs concernés.
Prise en charge financière
A part le bien-être des enfants se pose la question de l'organisation d'un établissement scolaire et des ressources financières. Le canton paie en fonction du nombre d'élèves par établissement. L'école doit ensuite organiser ses classes.
Pour la prochaine rentrée scolaire, 12 élèves prendront le chemin de cette petite école, selon le directeur, mais ce chiffre est contesté par les parents.
C'est trop peu pour Laurent Husson, directeur de l'établissement Montreux-Est: "Si on n'atteint pas l'objectif cible qui est légalement de 18 à 20 élèves pour cet âge-là, cela veut dire que dans d'autres secteurs de l'établissement, il faudra faire des sacrifices".
A part les problèmes d'enclassement se pose également la question de l'accueil des enfants en dehors des heures d'école. Depuis le 1er janvier 2018, les communes ont l'obligation de garantir, et financer, cette prestation, notamment à la pause de midi.
Cette nouvelle donne rend la survie des classes isolées encore plus compliquée. Car moins il y a d'élèves, plus les coûts d'organisation s'envolent pour les communes. Dans ces conditions, le phénomène de concentration des classes paraît inéluctable, a expliqué Alain Bouquet, directeur général de l'enseignement obligatoire.
Martine Clerc/lan
14 classe isolées dans le canton de Vaud
Aujourd'hui, il existe encore dans le canton de Vaud 14 classes isolées comme celles de Glion.
Mais ce chiffre se réduit chaque année, selon le Département de la formation.
Cette tendance est visible dans tous les cantons.