Une trentaine de députés soutiennent le texte proposé par la gauche de la gauche. En 2008, le Parlement vaudois avait déjà dit non à une proposition similaire. Mais une position récente du Conseil fédéral change la donne.
Le gouvernement s'est en effet engagé à suivre une recommandation du Conseil des droits de l'homme de l'ONU demandant une instance indépendante face aux plaintes contre la police. En Suisse, ce sont toutefois les cantons qui doivent fixer un cadre à leurs polices.
Avant de porter la question devant le Parlement cantonal, la gauche lausannoise a déjà tenté la semaine dernière de proposer une commission des plaintes sur l'action de la police. La proposition a été balayée à 55 contre 16, et 7 abstentions.
Une nécessité
Pour Frédéric Maillard, analyste en pratiques policières interrogé dans La Matinale de mercredi, cet organe indépendant est une nécessité: "La police est garante d'un modèle vis-à-vis du public, elle ne peut pas ne pas l'appliquer pour elle-même. Alors que la police défend un système de séparation des pouvoirs, ce n'est pas le cas pour des faits qui la concernent elle-même."
pc/lan
Récentes affaires
Trois affaires ont récemment remis la question des violences policières sur le devant de la scène dans le canton de Vaud, et poussé des centaines de personnes à manifester.
Un Nigérian est mort au lendemain d'un contrôle de police musclé à Lausanne, quatre mois après le décès d'un requérant d'asile gambien dans une cellule de la police et un peu plus d'un an après la mort d'un Congolais de 27 ans tué par un policier à Bex.