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Le canton de Vaud veut prévenir la radicalisation et l'extrémisme violent

Les risques de la radicalisation sur Internet et sur les réseaux sociaux sont particulièrement mis en avant (image d'illustration). [AFP/BSIP - Alice S.]
Le canton de Vaud veut prendre en charge et suivre les cas détectés (image d'illustration). - [AFP/BSIP - Alice S.]
Vaud se dote d'outils pour prévenir la radicalisation et l'extrémisme violent. Il mettra sur pied une permanence téléphonique et un groupe pluridisciplinaire chargé de suivre les cas suspects.

Ce dispositif présenté mercredi par la conseillère d'Etat Béatrice Métraux constitue le premier volet d'une politique publique coordonnée. La permanence téléphonique gratuite sera à disposition de la population, en principe avant l'été.

"Il n'y aura ni flicage, ni fichage" parce que la police est chargée de cette tâche, a assuré Béatrice Métraux. Ce choix, contrairement à ce que fait Genève, vise à ne pas perdre des informations utiles s'il y a un aspect sécuritaire.

Pas centré sur le religieux

Après ce premier filtre, l'information sera transmise au groupe opérationnel d'une dizaine de personnes. Cette instance pluridisciplinaire doit pouvoir répondre à la problématique "complexe et très sensible" qui peut pousser à la radicalisation.

Le groupe opérationnel sera présidé par le préfet du district de Lausanne et pourra recourir à des partenaires externes pour "désengager" et réintégrer les personnes impliquées dans des processus de radicalisation et d'extrémisme violent.

ats/ebz

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En 2017, 650 signalements dans le canton de Vaud

L'an dernier, quelque 650 signalements ont été recensés par la police cantonale pour des liens possibles avec la radicalisation.

Sur ce total, 150 sont "sous les radars de la police", selon Béatrice Métraux. Des cas "où l'on ne peut pas d'emblée écarter les risques", a précisé Jean-Yves Lavanchy, commissaire à la police cantonale.