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A 68 ans, le Vert Daniel Brélaz est prêt à rempiler au Conseil national

Daniel Brélaz. [Keystone - Anthony Anex]
Les jeunes Verts estiment que Daniel Brélaz devrait céder sa place au National / Forum / 4 min. / le 9 mai 2018
A 68 ans, l'ex-syndic de Lausanne Daniel Brélaz veut faire partie de la liste des Verts vaudois pour le Conseil national. Malgré les réticences de certains jeunes du parti, sa notoriété plaide en sa faveur.

Chez les jeunes Verts, l'idée qu'un Daniel Brélaz puisse rempiler aux élections fédérales de 2019 en agace plus d'un. Pour Oleg Gafner, co-président des jeunes Verts vaudois, il est important d'avoir une locomotive électorale sur une liste, mais il ne faut pas qu'une personne monopolise un siège à Berne depuis si longtemps - son premier mandat date de 1979. Avec d'autres jeunes du parti, il a donc l'intention de s'opposer à la candidature de Daniel Brélaz lors de l'Assemblée générale qui constituera les listes au printemps prochain.

L'autre Verte vaudoise Adèle Thorens est pour sa part à Berne depuis 2007, mais sa longévité agace moins: elle est plus jeune, 46 ans, et c'est une femme. Des arguments de poids pour les Verts. Sa candidature semble assez évidente, mais pour l'instant Adèle Thorens dit vouloir encore réfléchir à se représenter.

Un tremplin pour la relève?

Si les jeunes sont réticents à soutenir la candidature de Daniel Brélaz, rien ne garantit qu'ils seront entièrement entendus, car tout est question de stratégie. L'objectif pour les Verts vaudois est de récupérer le 3e siège perdu en 2011. Et le président du parti, Alberto Mocchi, l'admet: dans ce type de cas de figure, avoir des sortants augmente les chances.

Pour convaincre les plus jeunes, il faudra peut-être mettre sur la table un joker: à savoir un départ en cours de législature, soit de Daniel Brélaz, soit d'Adèle Thorens. Cela ouvrirait tout grand la porte à une nouvelle recrue et serait ainsi un moyen de garantir un siège à la relève.

Une notoriété qu'il ne faut pas négliger

Daniel Brélaz peut certes être clivant, il est salué pour sa maîtrise des dossiers, sa pertinence en commission, mais pour certains il n'a plus la même énergie pour défendre des idées ou en amener de nouvelles. Il a cependant un atout que personne ne peut lui nier: la notoriété. Le géant vert à la cravate de chat est connu loin à la ronde.

Un argument qui compte au moment de définir une stratégie. Ainsi malgré la pression des jeunes, il ne faut pas s'attendre à une grande levée de bouclier pour s'opposer à cette candidature.

Tania Barril/jzim

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