Les chercheurs de l'EPFL, du CHUV et des HUG ont étudié les plaintes de somnolence de 3697 Lausannois participant à l'étude CoLaus/PsyCoLaus, en parallèle avec les données du cadastre du bruit. Cela a permis de mettre en évidence des quartiers où somnolence diurne et bruit nocturne sont clairement associés.
Cette étude, publiée dans l'International Journal of Hygiene and Environmental Health, révèle l'existence de points noirs particulièrement problématiques, expliquent lundi les trois institutions.
Des zones rouges problématiques
Dans la carte ci-dessous, les zones rouges représentent les quartiers où la virulence de la somnolence diurne est associée au bruit nocturne et où on peut supposer que l'on dort particulièrement mal, notamment vers le quartier sous-gare et à proximité de la place de Milan:
Il y a plus de 5 décibels la nuit entre les zones rouges et bleues, ce qui est énorme puisque le volume sonore double à chaque palier de 3 décibels.
ats/tmun
Des résultats plus précis avec une nouvelle étude
Pour les chercheurs, l'intérêt de l'étude est de pouvoir cibler des quartiers dans lesquels des mesures de régulation permettraient de faire baisser le bruit nocturne, en limitant la vitesse des véhicules ou en posant des revêtements silencieux par exemple.
Une étude similaire est en cours à Genève. L'étude lausannoise aura une suite, avec des résultats plus précis puisque le sommeil des participants sera analysé au moyen d'électro-encéphalogrammes, et non seulement sur la base de réponses à un questionnaire.