L'annonce du Conseil d'Etat avait pour cadre sa présentation, mercredi, de sa stratégie fiscale 2022.
Ce document rassemble une série de mesures qui répondent aux revendications de la droite depuis plusieurs semaines et des communes, sans oublier, pour la gauche, un salaire minimum de 4000 francs pour son personnel.
"Apaiser le débat"
Pour "apaiser le débat", le gouvernement propose une baisse du coefficient cantonal "échelonnée et modérée".
Ce coefficient baissera de 0,5 point en 2020, 2021 et 2022, ce qui représente un effet de 49,5 millions. Cette baisse du coefficient sera accompagnée d'une augmentation ciblée des déductions pour frais de garde des enfants.
Les communes s'inquiétaient de l'introduction dès 2019 de la réforme cantonale sur l'imposition des entreprises (RIE 3) qui risquait de leur faire perdre des rentrées. Le canton dit qu'il "entre en matière sur un soutien plus important" que les chiffres articulés jusqu'ici en guise de compensation.
L'UDC mécontente
Dans un communiqué diffusé mercredi après-midi, l'UDC vaudoise déplore une baisse d'impôt qu'elle qualifie d'"enfumage". Le parti demande une baisse de 3 points d'impôt et est prête à "user de tous les outils nécessaires en sa position".
Le chef du groupe UDC au Grand Conseil Philippe Jobin a qualifié pour sa part de "petites mesurettes" l'annonce du Conseil d'Etat dans une interview accordée à la RTS. "L'UDC a décidé du dépôt d'une initiative pour permettre à la population de se prononcer."
>> Lire : Vaud appliquera sa réforme de la fiscalité des entreprises dès 2019
ats/gax