La loi actuelle sur les procédés de réclame (LPR) interdit la publicité pour le tabac et l'alcool sur le domaine public. "Le Conseil d'Etat est convaincu qu'il vaut la peine de l'élargir à ce qui est sexiste", a déclaré lundi devant la presse Jacqueline de Quattro.
Le gouvernement suggère d'ajouter une nouvelle disposition en ce sens dans la LPR. "C'est un message fort dans la lutte contre le sexisme qui ronge notre société", a affirmé la cheffe du Département du territoire et de l’environnement (DTE).
Des affiches qui renforcent l'inégalité
"Nous constatons que le sexisme rogne encore passablement notre société" a souligné la conseillère d'Etat vaudoise dans l'émission Forum. "On ne va pas le changer du jour au lendemain, mais par petites touches on peut y apporter des modifications."
Jacqueline de Quattro souligne qu'il est difficile d'échapper aux affiches qui sont quelque chose "qui vous saute à la figure (…) Je pense qu'il faut essayer de ne plus infliger ce genre d'images parce que nos jeunes se forgent aussi d'après ce qu'ils voient", poursuit-elle. "On imite des modèles, et lorsqu'une image est dégradante, ouvertement sexiste voire invite à la violence, ce sont de mauvais messages que l'on passe."
Pour définir ce qui est dégradant ou non, tant pour les femmes que pour les hommes, le Conseil d'Etat reprend la définition de la Commission suisse pour la loyauté. En cas de doute sur la nature d'une pub, il sera possible de saisir une commission de contrôle.
ats/lan