Comme c'est le cas déjà dans plusieurs communes du canton ou à Genève, l'herbicide controversé ne sera plus utilisé par les équipes d'entretien dans les parcs et jardins. Il sera banni également sur les talus des routes cantonales.
Solutions à trouver pour l'agriculture
Aux côtés de ces mesures immédiates, il s'agira de trouver des solutions pour les terrains agricoles, vignes et vergers du canton qui posent d'autres problèmes. "C'est plus difficile pour l'agriculture, la viticulture et l'arboriculture de sortir immédiatement du glyphosate - par exemple, sur les grandes surfaces agricoles qui dépendent du pénitencier de Bochuz dans les Plaines de l'Orbe", explique la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro.
Le canton va devoir réaliser des essais pilotes pour voir par quelles substances il est possible de remplacer les glyphosates et tester l'efficacité de ces alternatives ainsi que leur nocivité. "L'objectif est évidemment de ne pas remplacer une substance toxique par une autre, mais de donner à l'agriculture la possibilité de continuer à faire son travail dans des conditions raisonnables avec des produits qui sont moins dommageables pour la santé et pour l'environnement", souligne la ministre vaudoise.
Le Grand Conseil devra donner son aval
Le Conseil d'Etat prévoit que les domaines agricoles cantonaux ne pourront se passer de ce désherbant qu'en 2022. Avant cela, le Parlement de ce canton à forte composante campagnarde devra se prononcer lui aussi sur ce plan de sortie du glyphosate inédit en Suisse. Il se démarque de la position de la Confédération, qui approuve l'utilisation de l'herbicide dans l'agriculture.
Vaud prend le contre-pied, invoquant le principe de précaution et son devoir de montrer l'exemple.
Simon Corthay/oang