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"Le M2 n'est pas seulement un métro, c'est aussi beaucoup de qualité de vie"

Dix ans du M2 les villes face aux defis de la mobilite
Dix ans du M2: les villes face aux défis de la mobilité / L'actu en vidéo / 25 min. / le 13 septembre 2018
Le 18 septembre 2008, le M2 - seul métro de Suisse - était inauguré en grande pompe à Lausanne. Dix ans plus tard, le directeur des Transports publics lausannois Michel Joye tire le bilan.

"Lausanne reste la plus petite ville du monde à disposer d'un métro", comme à l'époque du lancement du M2, se réjouit jeudi Michel Joye, directeur des Transports publics lausannois (TL) dans l'émission Forum.

Le projet avait été fortement critiqué lors de sa mise en oeuvre. Mais son entrée en fonction a permis de résoudre "le noeud gordien de la géographie lausannoise" en matière de transports publics, explique Michel Joye.

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Un succès populaire

Grâce au métro, la mobilité en ville a été grandement facilitée. Pour certains usagers, les trajets ont été raccourcis de 30 minutes, rappelle le directeur des TL, pour qui "le M2 n'est pas simplement un métro, c'est beaucoup de qualité de vie".

Et le succès populaire est au rendez-vous. Depuis 2008, les TL comptabilisent 50% de clients supplémentaires sur l'ensemble du réseau, ce qui conduit à certains problèmes aux heures de pointe, reconnaît Michel Joye.

"C'est un peu normal d'être serré. On le déplore et on essaie de limiter la gêne", relève-t-il. Et le responsable de rappeler que le M2 a ouvert à une fréquence de 3 minutes 15 et qu'il fonctionne aujourd'hui à une fréquence de 2 minutes 10, avec un objectif de descendre à 90 secondes.

>> Le débat sur la mobilité urbaine dans Forum :

Le métro m2 passe sous le pont Bessières. [Keystone - Laurent Gillieron]Keystone - Laurent Gillieron
Dix ans du M2: les villes face aux défis de la mobilité / Forum / 21 min. / le 13 septembre 2018

Propos recueillis par Renaud Malik/dk

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"Lausanne reste la plus petite ville du monde à disposer d'un métro. Les études avaient montré à l'époque que le métro était la solution pour défaire le noeud gordien de la géographie lausannoise, sa pente, ses collines. Je crois qu'aujourd'hui, toute le monde s'en réjouit. Je me souviens encore, au moment de l'ouverture, ces clients que disaient: "c'est magnifique, on dort 30 minutes de plus tous les matins". Le M2, ce n'est pas simplement un métro, c'est beaucoup de qualité de vie."

"C'est un défi permament. Le métro, ce n'est pas seulement un train qui est posé sur des rails. C'est un système qui a été mis en service en 2008, qu'on a dû concevoir, qu'on a dû amadouer. On le fait évoluer chaque année. On a amélioré les automatismes. Grâce au soutien du canton, on a pu acquérir trois rames supplémentaires. Aujourd'hui, on a 50% de clients supplémentaires sur l'ensemble du réseau TL grâce à ce catalyseur qu'a été le métro pour les transports publics dans la région lausannoise."

Victime de son succès? "Un métro est une installation qui coûte beaucoup d'argent, qui a besoin chaque année d'énormément de soutien de la part du canton. C'est un peu normal d'être serré. On le déplore et on essaie de limiter la gêne. Souvenons-nous qu'on a ouvert le métro avec une fréquence de 3 minutes et 15 secondes, et qu'on est maintenant à 2 minutes et 10 secondes. On planifie, avec le soutien du canton, à descendre à 90 secondes."