Il n'existe pas de chiffres sur les cas de harcèlement auprès des apprentis, mais en Suisse, 28% des femmes et 10% des hommes disent avoir été témoins ou victimes de harcèlement sexuel au travail, a rappelé mardi la conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro, en charge du bureau de l'égalité.
Les apprentis sont des employés vulnérables: ils se retrouvent confrontés au monde des adultes, dans un rapport hiérarchique fort. Ils peuvent craindre pour leur formation ou leur emploi. Pour Jacqueline de Quattro, interrogée dans le 12h30 de la RTS, la palette des formes de harcèlement est large, entre remarques sur le physique ou l'appartenance sexuelle, et les regards insistants.
Faire parler les jeunes
"Nous devons viser les apprentis mais aussi les entreprises formatrices pour qu'elles soient sensibles à ce problème. Celles-ci ont tout à y gagner", a encore relevé la conseillère d'Etat.
Cette campagne veut également faire parler les jeunes, car en cas de harcèlement, le silence est souvent de mise. Pour Timothé, 23 ans, témoin de harcèlement, "nous jeunes, nous ne devons pas avoir peur de faire notre place et de nous battre pour des choses qui nous semblent justes".
Dans les transports publics
Outre la distribution de 30'000 flyers, 770 affiches seront visibles jusqu'au 6 octobre dans les bus et trains vaudois sous le slogan "Nom de code respect. Pour toutes et tous". L'occasion de rappeler que le harcèlement est punissable par la loi.
Reste que les chiffres ne sont pas très encourageants. En Suisse, plus de 80% des plaintes déposées pour harcèlement sont ainsi rejetées. Pour Jacqueline de Quattro, il vaut mieux prévenir ces situations que les endurer.
Tania Barril avec ats/lan