Le Conseil d'Etat a annoncé des décisions pour faire évoluer le service vers "une nouvelle gouvernance". Le SPJ suit plus de 6500 mineurs par an, un chiffre en hausse constante.
La conseillère d'Etat Cesla Amarelle tire les leçons du rapport Rouiller, qui avait pointé du doigt les graves erreurs du SPJ. Lors de la publication du rapport, le 24 septembre dernier, elle avait annoncé un "changement de culture" et des premières mesures.
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Des "changements" et une "nouvelle personne"
De nouvelles décisions ont été rendues publiques jeudi, dont la mise à l'écart du chef du SPJ. "Cesla Amarelle et Christophe Bornand ont estimé, d'un commun accord, que la mise en place des changements devait être portée par une nouvelle personne", indique un communiqué.
Des démarches sont en cours en vue de la réorganisation de la direction de l'Office régional de protection des mineurs nord (ORPM Nord) dont les "carences ont été relevées par le rapport Rouiller". Enfin, le Valaisan Jean Zermatten, expert reconnu du droit des enfants, présidera la Commission interdisciplinaire d'éthique et de protection CIEP chargée d'apporter "un regard neuf et critique" sur les cas les plus sensibles gérés par le SPJ.
Les graves abus du père ont été sanctionnés par la justice. En mars dernier, il a écopé de 18 ans de réclusion devant le Tribunal d'arrondissement du Nord vaudois. Le procès en appel se tient lundi.
ats/cab