Dans les faits, cette baisse d'impôts se traduirait par une baisse du coefficient de deux points mêlée à des déductions fiscales. Une des propositions étant l'augmentation de la déduction pour frais de garde. Le Conseil d'Etat, et notamment le ministre PLR en charge des finances Pascal Broulis, avait proposé une baisse plus faible qui correspondait à 1,5 point d'impôt sur 3 ans.
Insuffisant, selon la vice-présidente du PLR vaudois Florence Gross. "Pascal Broulis, qui siège dans un gouvernement à majorité de gauche, nous a fait quelques propositions dont nous n'étions pas entièrement convaincus. C'est la raison pour laquelle la droite - PLR, UDC et Verts'libéraux - s'est entendue sur divers textes pour aller plus loin", explique-t-elle.
"Aujourd'hui, il est vraiment important de s'attaquer à la fiscalité des personnes physiques pour ramener au contribuable ce qu'il a investi ces dernières années afin de réhausser les finances du canton", estime-t-elle.
Vers une baisse des prestations?
Cette orientation est une déception pour la gauche, qui estime qu'une baisse d'impôts ne profitera qu'aux plus riches. Elle craint par ailleurs une baisse des prestations.
"Au PS, nous ne promettons pas aux Vaudois de baisser les impôts, de la même manière que nous ne promettons pas de les augmenter", affirme Jessica Jacoud, présidente du PS Vaudois. "Notre souci principal est le maintien des prestations et le développement de politiques publiques. Nous avons exprimé notre souci que ces baisses d'impôts profitent aux plus riches au détriment de ceux qui sont précisément les bénéficiaires des prestations. Nous resterons attentifs tout au long de ce débat", assure-t-elle.
Si la droite affirme ne pas forcément vouloir baisser les prestations, elle souhaite en revanche les adapter, notamment dans le social, où elle estime que certaines subventions vont trop loin.
Tania Barril/kkub