Modifié

L'ancienne guesthouse de Lausanne devient un centre pour sans-abris

Le Lausanne Guest House, près de la gare. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Le Lausanne Guest House, près de la gare. - [Keystone - Jean-Christophe Bott]
La Ville de Lausanne offrira aux sans-abris un nouveau centre d'accueil dès le 1er novembre. Il prendra place dans la bâtisse de l'ancienne guesthouse située en-dessous de la gare. 60 places d'accueil d'urgence sont prévues.

La Ville exploite ce lieu, propriété des CFF et bien connu des Lausannois, qui sera démoli à terme pour permettre l'agrandissement de la gare dans le cadre du projet Léman 2030.

Renommé "L’Etape", le centre permettra un accueil d’urgence pour la nuit de novembre à avril, en lieu et place de l'abri de la protection civile de la Vallée de la jeunesse.

Saut qualitatif

"L'abri de la Vallée de la jeunesse est un abri de protection civile: il n'y a pas de fenêtres et il s'agit de logements collectifs. Ici, à L'Etape, nous allons pouvoir offrir un vrai logement, dans des chambres à quatre lits avec des sanitaires individuels ", révèle Oscar Tosato, directeur de la cohésion sociale pour la Ville de Lausanne, dans le 12h30 de la RTS.

L'accueil sera plus approprié. "Nous allons pouvoir distinguer les populations, entre les familles, les femmes et les hommes seuls puisque nous aurons la possibilité de les disposer sur trois étages", ajoute Oscar Tosato.

Priorité aux Lausannois

Pour avoir accès au nouveau centre, il faudra d'abord s'inscrire au bureau des réservations de la Ville, qui triera les personnes dans le besoin selon un ordre précis. Les résidents lausannois avec un passeport suisse ou un permis de séjour, eux, sont garantis de ne pas dormir dehors. Puis viennent ensuite les personnes vulnérables et enfin les hommes seuls non-résident lausannois. Le tout pour cinq francs par jour.

Avec ce nouveau lieu qui complète La Marmotte et le Sleep-in, Lausanne pourra ainsi héberger en tout 57 personnes précarisées chaque jour, de mai à octobre et 117 de novembre à avril pour un coût total de l'aide d'urgence d'environ cinq millions de francs pour 2018. Le coût est réparti à plus ou moins 50% entre la ville et le canton.

Valérie Hauert/gma

Publié Modifié