La Municipalité a été informée que les deux élus sont prévenus dans le cadre de cette enquête. Or, selon la loi sur les communes, l'ouverture d'une instruction pénale contre un municipal constitue un motif grave justifiant la suspension de l'élu concerné, explique mercredi la ville dans un communiqué.
Contexte de crise à la Municipalité
Réuni en séance extraordinaire mardi, le collège exécutif, composé de la syndique Elina Leimgruber, du municipal Etienne Rivier et de Michel Renaud, municipal ad hoc, a décidé de demander au canton d'intervenir. Pour rappel, l'ancien député Michel Renaud a été désigné par le canton en juin pour remplacer le municipal Lionel Girardin, suspendu pour des soupçons de conflits d'intérêts.
Ces événements surviennent dans un contexte de crise au sein de la Municipalité qui couve depuis l'an dernier. En cas de supension des deux élus de Vevey Libre, seuls deux des cinq membres de la Municipalité élus par le peuple resteraient en fonction.
"Epuisée humainement"
Pour autant, Elina Leimgruber n'envisage pas une démission en bloc de l'exécutif, pas plus qu'elle ne songe à jeter l'éponge: "A titre privé, je ne vois pas pourquoi je devrais porter sur mes épaules des éventuels faits de collègues. Ce n’est pas une faute politique de la Municipalité." Et ce, même si la syndique admet que cette situation n'est pas facile à vivre: "Je suis épuisée humainement par toute cette série d’affaires et je suis sûre qu'au niveau de l'administration, il y a un épuisement qui se fait sentir, comme chez mes collègues. Mon objectif c’est de ramener le calme et je continuerai à œuvrer dans ce sens", conclut-elle.
ats/ebz